La faune
Plus de 7 000 espèces de plantes et d’animaux vivent dans l’ensemble du Caucase, sans compter les insectes, dont certaines espèces sont uniques à la région.
Les animaux ne connaissent pas de frontière, et il faut plus parler de faune dans la zone du Grand Caucase.
Cette région est particulièrement riche en biodiversité.
La région du Petit Caucase englobe la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
En Géorgie, la faune a été relativement épargnée, le pays étant moins l’objet d’une industrialisation intensive qu’en Azerbaïdjan.
Couvrant un tiers du territoire, les forêts abritent des cerfs, des chevreuils, des renards, des sangliers ou encore des blaireaux ( voir photo).
Autrefois, le pays dénombrait une forte population de loups, de lynx et d’ours.
Mais c’était sans compter sur la présence de l’homme.
Elle a très fortement diminué.
Rajoutons, dans la catégorie des espèces menacées, le putois marbré, la chèvre du Caucase, le lézard de Clark, ou encore l’ours brun.
Celui-ci, comme les loups et la chèvre du Caucase, sont victimes de braconnages en forte augmentation.
Le surpâturage causé par les moutons a entraîné, en outre, une forte diminution de la population des chèvres du Caucase.
Les hauts alpages sont le domaine de prédilection des chamois et des mouflons.
En ville ou à la campagne, méfiez-vous des chiens errants ; certains sont porteurs de la rage.
Des ONG, plutôt que de les faire piquer, leur injectent un produit les rendant moins agressifs ; vous les repérerez à l’étiquette incrustée dans leur oreille.
Les fleuves Rioni et les lacs Paravani et Tabatskouri accueillent des espèces rares, comme le pélican frisé, la salamandre du Caucase, la grèbe esclabon…
Oiseaux
Ornithologues amateurs ou pas, la Géorgie répondra à vos attentes.
Le pays constitue une zone de transit pour les oiseaux migrateurs, en vol par millions dans le couloir s’étirant entre la côte de la mer Noire, à l’ouest, et celle de la mer Caspienne à l’est.
Entre mi-août et mi-octobre, les environs de Batoumi, sur le littoral de la mer Noire, voient passer plus d’un million d’oiseaux.
C’est donc un des passages les plus importants de transhumance pour 35 espèces de ces oiseaux migrateurs.
Ceux-ci sont en route vers l’Afrique pour y passer l’hiver.
Début septembre, chaque année, des scientifiques et experts viennent les observer.
On a découvert une nouvelle race d’oiseaux, le faisan de Colchide, à l’est du pays.
Celui-ci est sédentaire.
Autour du mont Kazbek et dans le reste des zones montagneuses, tout comme en zone aride, évoluent les vautours, les aigles, les busards, les gypaètes, les faucons et le fameux tétras du Caucase.
Le littoral de la mer Noire est le terrain de prédilection des pélicans et des cigognes.
Les fleuves Rioni et les lacs Paravani et Tabatskouri accueillent des espèces rares, comme le pélican frisé, la salamandre du Caucase, la grèbe esclavon…
En Géorgie, le cheval est à l’honneur.
Avez-vous entendu parler des cavaliers cosaques ?
Ceux-ci devinrent légendaires grâce à Buffalo Bill.
Son spectacle en Angleterre, le fameux « Wild West Show », montrait l’excellence de ces cavaliers géorgiens, qui brillaient par leur dextérité à cheval.
Ironie du sort, quand on connaît l’histoire du pays, ceux-ci étaient présentés comme « des Cosaques russes ».
Il est vrai qu’en 1892, année où Buffalo Bill monta sa troupe, la Géorgie avait été annexée par l’Empire russe.
Ces cavaliers exceptionnels, qui connurent un franc succès lors de leurs tournées, influencèrent même par la suite les cow-boys de l’Ouest américain dans la mise en scène des rodéos.
La monture de ces cavaliers, le touchine, est un petit cheval originaire de la région de Touchétie.
Il aurait pour ancêtres des chevaux arabes et turkmènes.
Réputé pour son endurance, son adaptation au climat rude montagnard, son allure, l’amble, il est très confortable pour son cavalier.
On le monte pour les travaux agricoles, notamment pour la transhumance des moutons d’un pâturage à l’autre.
Vous croiserez d’ailleurs des troupeaux importants.
Son assurance sur de forts dénivelés en montagne et son endurance font de lui un excellent cheval de bât.
Vous pourrez aussi le monter en randonnée.
Quelle plus belle manière que de voyager à cheval ?
Il n’a pas hérité du caractère nerveux de son ancêtre équin arabe, il est calme et obéissant.
Cette espèce rare est elle aussi en voie de disparition.
La flore
La zone du Grand Caucase abrite à elle seule 6 400 espèces de plantes, dont 4 000 espèces en Géorgie.
Un pays riche en variétés, donc, offrant une flore très différente selon le climat de chaque région et son relief.
Les forêts de chênes, d’érables et de châtaigniers occupent les plaines, les forêts mixtes et les conifères sont en altitude.
Aimez-vous les champignons ?
À la bonne heure !
On en compte 6 300 variétés en Géorgie.
Orientés vers la mer, les versants montagneux sont recouverts d’une forêt tempérée humide.
Les plaines et les vallées conservent peu de leur nature d’origine.
Elles rassemblent des vergers, des cultures maraîchères et les fameuses vignes en Kakhétie.
Le littoral de la mer Noire offre une atmosphère presque tropicale, grâce à de nombreuses espèces végétales importées au début du siècle dernier.
Plantes exotiques sont donc à voir.
La région abrite également une remarquable concentration de plantes économiquement importantes, en particulier les espèces sauvages apparentées comme le blé, le seigle et l’orge, ainsi que les noix et des fruits comme les abricots et les pommes.
La Géorgie a une bonne politique de protection de la nature : dix-huit parcs et réserves naturels ont des objectifs principalement scientifiques et de protection de l’environnement.
Le parc de Borjomi-Kharagaouli, dans le Petit Caucase, accueille le grand public