Une des biodiversité les plus riche de la planète.

Faune et flore  

La forêt tropicale qui recouvre la plus grande partie du Suriname est un terrain idéal pour la faune : on recense 200 espèces de mammifères (singes, tapirs, félins), 130 espèces de reptiles (tortues, serpents, caïmans, dendrobates) et plus de 700 espèces d’oiseaux aux couleurs somptueuses.

En raison du climat tropical, la végétation est luxuriante au Suriname.

On compte environ 4 500 espèces de plantes, allant du fromager au nénuphar, en passant par l’orchidée et l’hibiscus.

Moins enclin au tourisme de masse, le Suriname offre au visiteur la possibilité de découvrir des territoires authentiques et peu foulés par l’homme.

La volonté du gouvernement de protéger cette richesse naturelle se traduit par l’implantation d’un parc naturel, d’une réserve privée et de 11 réserves naturelles sur tout le territoire.

Depuis 1966, la STINASU est en charge de leur gestion et de faire découvrir cette immense richesse.

C’est notamment dans ces réserves et parcs qu’il sera possible de réaliser la majorité des observations faunistiques et de découvrir la diversité étonnante de la flore surinamaise.

Faune

Faune maritime et estuarienne.

Cinq espèces de tortues marines viennent pondre sur quelques plages surinamaises.

Parmi elles, la tortue luth  la plus grande espèce (400 kg pour 1,60 m), la tortue olivâtre (, la plus petite, la tortue verte   ou encore la tortue imbriquée 

Toutes ces espèces sont intégralement protégées au Suriname.

Matapica et Galibi sont les principales plages qui accueillent des milliers de femelles chaque année, entre février et août.

Pour autant, le littoral surinamais est changeant et certaines plages disparaissent au profit d’autres, en fonction des courants marins et des bancs de sable.

Cela reste l’occasion de découvrir le magnifique spectacle de la ponte, la nuit tombée sous un ciel étoilé ou encore d’assister aux éclosions des petites tortues deux mois plus tard, qui se ruent vers la mer une fois sorties de leur nid.

Le dauphin de Guyane au ventre rose , appelé également costero, est aussi une très belle rencontre en balade sur les estuaires et fait partie des activités incontournables du Suriname.

C’est l’un des plus petits représentants de l’ordre des cétacés !

Il pèse 70 kg pour 1,80 m en moyenne. Entre le fleuve Suriname et Commewijne, les chances d’en voir sont fortes, et même d’apercevoir leur ventre rose lorsqu’ils sautent face au bateau.

Les opérateurs qui proposent cette sortie sont en règle générale consciencieux et respectent des règles strictes pour ne pas perturber leur comportement.

Cette merveilleuse découverte peut se faire facilement, sans aller très loin : non loin de la capitale, vous aurez l’occasion de vous balader en bateau sur le fleuve et découvrir les richesses de ce milieu particulier.

Les lamantins des Caraïbes  sont aussi une belle découverte, mais plus rares à observer.

Longtemps confondus avec des sirènes de par leur mamelles et palettes natatoires, ils font partie de l’ordre des Siréniens.

Ils peuvent peser de 400 kg à plus d’une tonne, pour une taille allant de 2,50 à presque 4 m.

Ces mammifères aquatiques placides se nourrissent uniquement de plantes et subissent malheureusement les effets de la présence humaine croissante sur les estuaires. Hélices de bateaux, filets, braconnage et pollution de leur milieu contribuent largement au déclin de l’espèce.

Pour certaines populations amérindiennes, il incarnerait l’esprit de l’eau et serait responsable des enlèvements, noyades ou renversements de pirogue.

Faune forestière.

Dendrobates, singes, serpents, insectes de toutes les tailles : la variété des espèces que vous rencontrerez en forêt est surprenante.

Leur observation nécessite patience et détermination : certaines espèces s’observent à l’aube et d’autres la nuit, il faut donc s’adapter et apprendre à se mouvoir sans bruit, les yeux rivés vers les arbres.

En termes de mammifères pour commencer, le Suriname en abrite près de 200 espèces, dont les tailles sont très diverses.

Le tapir ou maïpouri est le plus gros mammifère terrestre d’Amérique du Sud, avec son poids pouvant aller jusqu’à 250 kg.

Les félins sont aussi présents en forêt amazonienne, mais de plus en plus rares à cause du braconnage et de la déforestation.

Parmi eux, le majestueux jaguar , le puma  ou encore l’ocelot .

Les primates sont nombreux et certaines espèces facilement observables, selon les endroits : parmi les 8 espèces présentes au Suriname, on entendra les fameux cris des pacifiques singes hurleurs  et on appréciera l’agilité des singes araignées ou atèles , tous deux dotés d’une queue préhensile.

Les différentes espèces de gibiers sont aussi très répandues au Suriname et, comme les biches, les agoutis, les pécaris (à collier ou à lèvres blanches) ou encore le fameux cabiaï, appelé également capybara   

Ce dernier est le plus gros rongeur du monde et peut atteindre 1,35 m de long pour un poids de 65 kg.

Certains mammifères du Suriname attirent aussi par leur originalité : le tatou, avec sa carapace à bandes, les marsupiaux, avec leurs poches ventrales ou encore le fourmilier géant (voir photo), avec son museau complètement allongé qui lui permet de fouiller les termitières et fourmilières.

Parmi les espèces amusantes à observer, on retrouvera le lent et gracieux mouton paresseux ainsi que l’agile et curieuse loutre géante 

Cette dernière est beaucoup plus rare que le paresseux : on aura la chance de l’apercevoir dans les fleuves les plus éloignés du Suriname.

Elle peut mesurer jusqu’à 1,80 m pour 45 kg et c’est aussi une espèce intégralement protégée.

Pour ce qui est des insectes, la forêt amazonienne en est l’un des plus importants réservoirs : papillons multicolores, longicornes originaux, scarabées robustes ou fourmis géantes, les scientifiques auraient répertoriés environ 2,5 millions d’espèces d’insectes.

Pour autant, les recherches continuent et tous les ans de nombreuses nouvelles espèces sont ajoutées à la liste.

Parmi les plus connus, on ne citera que la fameuse mygale, pas si agressive qu’on ne le prétend, ainsi que le célèbre morpho à la couleur bleue électrique.

Enfin, les reptiles (130 espèces en tout) et amphibiens (99 espèces) sont tout aussi importants et leur rencontre est des plus faciles : les serpents sont nombreux en forêt, mais il faudra faire preuve de patience et de concentration pour arriver à les repérer.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les attaques sont rares et tous ne sont pas forcément venimeux.

Quant aux grenouilles et dendrobates, celles-ci sont nombreuses et arborent des couleurs vives, synonyme de danger pour des prédateurs potentiels.

La fameuse dendrobate bleue  est une des plus belles représentantes.

Pour ce qui est des caïmans, ils sont facilement repérables de nuit, grâce à la lumière des lampes qui se reflète dans leurs yeux rouges.

Il en existe 4 espèces : le caïman à lunettes le plus fréquent, le caïman noir , pouvant atteindre 7 m de longueur, ou encore les caïmans rouge et gris.

Le paradis des ornithologues.

Le Suriname est en effet un lieu prisé des ornithologues du monde entier : plus de 700 espèces sont répertoriées !

Que l’on soit en forêt ou à proximité des villes, leur diversité saute aux yeux dès les premiers instants passés à les observer.

Il suffit de tendre l’oreille ou de lever la tête pour apprécier cette richesse.

Selon le milieu où l’on se trouve, on appréciera le chant des perroquets, le rouge vif des ibis  le cri perçant des aras, l’envol maladroit des toucans, ou encore les couleurs magnifiques du coq de roche 

En forêt, de nombreux oiseaux rares comme les hoccos, agamis, marails, tangaras, oiseaux cloche, coracines chauves ou caracaras à gorge rouge, sont aussi observables.

Mais le plus impressionnant de tous est bien l’aigle forestier, plus connu sous le nom de harpie féroce .

C’est un oiseau puissant et massif d’un mètre pour un poids de 9 kg.

Ses ailes courtes (2 m d’envergure) lui permettent de se diriger rapidement à travers les branches des arbres pour s’attaquer aux grands singes ou paresseux.

Son bec et ses serres épaisses et pointues lui permettent de maintenir sa proie en vol lorsqu’elle est amenée jusqu’au nid.

Cette proie peut même peser jusqu’à plus de 70 % de son propre poids.

Dans tous les cas, que l’on soit initié ou non, les oiseaux du Suriname continueront d’impressionner de par leur diversité et leurs couleurs semblant provenir directement du paradis.

Flore

Les plantes et arbres que vous découvrirez au Suriname sont d’une diversité extraordinaire, liée à la grande variété de milieux : savanes, zones marécageuses, petites rivières et grands estuaires, sans oublier l’immense forêt.

Un survol de la canopée permet de se rendre rapidement compte de cette richesse : certains arbres peuvent culminer à 60 m.

Dans le seul territoire du parc naturel Brownsberg, plus de 1 450 espèces de plantes ont été recensées, dont des mousses et des fougères étonnantes.

Sur cette variété floristique, 138 espèces sont même considérées comme rares et 12 comme endémiques à cette montagne.

La réserve naturelle Central Suriname possède aussi une variété impressionnante : parmi les 3 000 espèces de plantes répertoriées, environ 50 sont rares et endémiques à la zone.

Parmi certaines espèces surinamaises qui retiennent l’attention, on relèvera le margousier ou Neem , originaire d’Inde.

Cet arbre, appelé aussi  » pharmacie du village « , possède diverses vertus médicinales.

Antipaludique, il peut aussi agir contre la fièvre, la soif, les maladies de peau ou encore les piqûres de scorpion et de serpent.

Le palmier est aussi une espèce importante au Suriname : où que l’on se trouve, il attire l’oeil de nombreux curieux : palmiers à huile , palmiers Tallipot , ils sont partout et rendent de nombreux services à l’homme.

Certains produisent même des graines comestibles, très bonnes pour la santé, dont on va aussi extraire l’huile.

De nombreux animaux comme les toucans viennent aussi déguster les graines de ces plantes, que l’on ne considère pas comme des arbres, notamment car elles n’ont pas de tronc mais un stipe.

Certaines graines servent aussi à confectionner des colliers, très appréciés des Amérindiens.

Les feuilles, quant à elles, vont être tressées en objets comme des éventails, des paniers ou encore des toitures pour les habitations traditionnelles.

Pour tous les découvrir, mieux vaut se rendre à la réserve naturelle de Peruvia, connue pour son importante collection, dont le fameux palmier-bâche .

A Paramaribo, on appréciera l’ombre dispensée par les magnifiques palmiers royaux du Palmentuin : originaires du Venezuela, ils pouvaient mesurer jusqu’à 50 m de hauteur !

Dans la capitale, on ne pourra pas non plus manquer les majestueux et imposants Mahogany ou acajou d’Amérique ou des Antilles, connus aussi pour leur résistance au feu. Longtemps exploités pour la production de meubles et d’habitations de qualité, ils sont désormais en voie de disparition.

Toujours dans la capitale, les amateurs d’orchidées trouveront à coup sûr leur bonheur : un marché aux orchidées avec des espèces des plus courantes aux plus exceptionnelles a lieu tous les dimanches matin à Cultuurtuin.

Les spécialistes des quatre coins du monde se mélangent aux familles, venus visiter ces pépiniéristes détenteurs d’espèces rares.

Enfin, parmi les plantes aquatiques, on relèvera le magnifique et rare lotus bleu : dans les marécages aménagés, notamment au Fort Nieuw Amsterdam, il a été importé par les Indonésiens et peut même être dégusté dans certains plats.

Les fleurs de lianes tombées sur les sentiers empruntés, les palétuviers des mangroves, les nombreux arbres aux vertus médicinales, comme le fameux margousier, en passant par la beauté sauvage des orchidées ; la flore surinamaise a largement de quoi ravir les curieux et experts naturalistes.

 

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