Une belle diversité.

La Bulgarie jouit d’une belle diversité d’animaux et d’espèces végétales sur son territoire tout au long de l’année.

Même en hiver, vous devriez entendre le son d’oiseaux cachés dans les arbres, voir des conifères en montagne et croiser la route de vaches et moutons, parfois littéralement sur la route.

Que dire alors de l’été où tout est fleuri, verdoyant et où la vie animale explose ?

Ici, la nature sauvage est plus ou moins conservée, avec un large éventail de faune et flore que l’on doit à la diversité des habitats naturels, au relief varié et aux différentes conditions climatiques. 

Au total, ont été recensés 94 espèces de mammifères, 405 espèces d’oiseaux, 35 espèces de reptiles, 16 espèces d’amphibiens, 207 poissons, 27 000 insectes et plusieurs invertébrés.

Terre de passage des oiseaux migrateurs, de naissance d’une centaine de plantes endémiques, sol fertile pour les vignes

Passage ou lieu de vie permanent de nombreux oiseaux

Passionné d’ornithologie, ou tout simplement subjugué à la vue d’un oiseau, il y a de grandes chances pour que vous observiez de beaux oiseaux d’Europe ici. 70 % des espèces européennes passent ou séjournent en Bulgarie.

Dans les Rhodopes de l’Est, les rapaces et prédateurs sont les rois.

Mais soulignons que le pays est le passage de deux voies migratoires.

En automne, de nombreux oiseaux empruntent la « via Pontica ».

Ils restent en masse sur toute la côte de la mer Noire, au bord du lac Atanassovo et plus au sud.

Un autre lieu pour découvrir une variété d’oiseaux est le marais Dragoman, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Sofia, qui est, lui, traversé par la « via Aristotelis ».

C’est un lieu privilégié par les oiseaux aquatiques.

Parmi les 226 espèces d’oiseaux recensées, 126 y font leur nid.

La bernache à cou roux, une espèce rare en voie de disparition, hiberne en hiver dans le sud-est de la Bulgarie.

La période la plus favorable pour l’observer est à la fin du mois de janvier et en février, au lac de Dourankoulak.

Dans le parc de Srebarna, le pélican frisé évolue.

Le cormoran pygmée a choisi la Bulgarie comme l’un de ses endroits préférés pour couver, la cigogne noire les Rhodopes.

En vous baladant dans les formations rocheuses de Belogradchik ou près de Varna, vous pourriez observer des papillons-tigres.

La réserve naturelle de Belene, au bord du Danube, est le terrain des colonies de spatules, ces oiseaux d’eau au long bec noir qui mangent des insectes et crustacés.

Cette diversité est telle que de nombreux séjours en Bulgarie sont exclusivement tournés autour de l’observation des oiseaux partout dans le pays.

Une faune elle aussi diversifiée

Du côté des mammifères et espèces animales terrestres, la Bulgarie est diversifiée, avec entre autres des chamois et mouflons dans les montagnes et forêts, le loup ( voir photo) des écureuils, des chevaux, des vaches…

Le lynx a cependant disparu depuis quelques années.

Vous croiserez de nombreux chats et chiens dans les rues et aux alentours des monastères.

Bien que sauvages, ils sont pour la plupart suivis grâce à un recensement.

Les gens leur apportent des croquettes qu’ils déposent sur le sol.

Les chiens ne sont pas agressifs, mais restez prudents, surtout s’ils sont en groupe.

3 000 cerfs environ peuplent la Bulgarie, ce qui en fait une population stable.

Alors il est autorisé de chasser le cerf mâle…

En décembre 2019, des habitants près de Karlovo ont aperçu un cerf blanc (albinos), animal très rare.

Dans la croyance bulgare, le cerf blanc est signe du nouvel amour, à l’instar de l’hirondelle blanche qui, dans la littérature bulgare, représente l’espoir de bonne santé et de vie meilleure.

Vous pourriez apercevoir des serpents de mer et des couleuvres sur la côte sud.

Dans les grottes de Hanadra vivent des chauves-souris.

L’ours Veska accueilli au parc des ours dansants

Longtemps les ours bruns du pays ont été les « marionnettes » d’une attraction populaire menée par les gitans.

Ces derniers les faisaient danser au son de quelques accords de gadulka, une sorte de violon.

Les gitans baladaient leur ours accroché par le nez à une chaîne et les faisaient ainsi « danser » aux fêtes foraines et au bord de la mer Noire.

En tirant sur la chaîne, l’ours n’avait pas d’autre choix que de se dresser sur ses pattes arrière et de faire le spectacle.

La Fondation Brigitte Bardot (défenseure des animaux) et l’association Four Paws ont donc créé le parc des ours dansants afin de sauver ces animaux de cette cruauté divertissante.

Il se trouve à Belitsa, dans le parc du Pirin.

En octobre 2019, le parc a accueilli l’ours Veska, confié par le zoo de Sofia suite à de mauvaises conditions de vie (enclos trop petit, manque d’appétit, maladie…).

Après des difficultés d’adaptation et un traitement médical, Veska est sorti en novembre pour la première fois à l’air libre dans le parc et a depuis repris du poil de la bête.

Il va ainsi de mieux en mieux chaque jour.

Bien que les chiffres soient discutés entre association, ministère de l’Environnement et chasseurs, on estime qu’entre 600 et 1 200 ours bruns sont répartis entre les Rhodopes, le Rila-Pirin et le Vitosha.

Un arbre millénaire au sein d’une flore diversifiée

Des forêts primaires et anciennes de hêtres se trouvent un peu partout sur le territoire bulgare.

Elles sont aussi souvent touchées par des incendies mais en bon état général.

Dans le parc du Pirin, près de Bansko, se dresse celui que l’on nomme « la Grande Dame de la forêt bulgare », le Baïkoucheva Mura

. Il s’agit d’une espèce de pin conifère âgé de mille trois cents ans d’après les experts, le plus vieux de Bulgarie, si ce n’est d’Europe.

Il fut découvert en 1897 par un garde forestier et sylviculteur, Kostadin Baïkuchev, qui lui a donné son nom.

Haut de 30 m et d’une circonférence de 7,6 m, cet arbre est impressionnant autant pour sa taille que sa longévité et sa majesté.

Parmi les plantes et fleurs, de nouvelles espèces se forment à divers endroits, notamment dans les régions du Pirin, du Balkan central et des Rhodopes.

Par ailleurs, la flore bulgare est aussi riche en espèces endémiques (près de cent !).

À Strandja, par exemple, vivent des espèces ayant survécu aux grandes glaciations.

Une fleur dans les Rhodopes, la haberlea, a la particularité de sauvegarder ses fonctions vitales même après un dessèchement.

Il y a plus de 60 espèces d’orchidées sauvages auxquelles on prête un intérêt particulier au début du printemps.

Dans les montagnes, l’edelweiss est reine.

Poussent aussi des iris de toutes les couleurs, renoncules et pivoines.

La culture du tournesol est très importante en Bulgarie.

C’est à partir de cette plante tournée vers le soleil qu’est produite une huile de qualité.

N’oublions pas non plus la rose de Bulgarie qui pousse dans la vallée des Roses.

Si vous vous demandiez s’il y a des truffes en Bulgarie, la réponse est oui.

La première ferme pédagogique de truffes a ouvert à la fin de 2019, près de Veliko Tarnovo.

Les premières récoltes étaient attendues pour le printemps 2020.

Un territoire propice à la culture de la vigne et à la production de vin

Avez-vous déjà goûté du vin bulgare ?

Peut-être n’y avez-vous pas prêté attention… mais le vin est une institution ici.

Presque tout le territoire dispose de zones vinicoles, chacune produisant une vigne propre.

Cela remonte à la période thrace où le vin était consommé durant les rituels religieux.

On a alors importé plusieurs plants de vignes.

Dans la plaine danubienne, territoire de 30 % des vignes bulgares, on produit notamment du cabernet sauvignon.

La récolte se fait à la main.

Dans la vallée de la Struma, avec des vignes autochtones (la shiroka et la melnishka, entre autres), ce sont aussi des cabernets qui sortent des fûts.

La vallée des Roses produit essentiellement du muscat rouge et du vin blanc, variété également produite à l’intérieur des collines de Preslav, dans la région de la mer Noire.

Les Bulgares produisent aussi leur propre vin, vous observerez d’ailleurs beaucoup de vignes suspendues devant les maisons.

Poster un commentaire