Plus de 128 espèces animales ont été répertoriées dans les nombreuses aires protégées de Faune dont les plus emblématiques sont : le lion, le léopard, l’éléphant, le buffle, le phacochère, les antilopes, les singes, l’hyène, le chacal, l’hippopotame, le crocodile, le boa, le varan, les tortues et les hérissons.
A cette liste, il convient d’ajouter les nombreux oiseaux dont les plus recherchés sont les perroquets, les francolins, les tourterelles, les merles, les outardes, les calao, les oies, les roussettes.
LA FLORE
Les végétaux ont besoin d’air, de lumière, d’eau et de sels minéraux qu’ils puisent dans le sol.
Ils dépendent donc essentiellement du climat et des conditions podologiques.
L’action de l’homme, par ses destructions et ses cultures, a parfois transformé le paysage végétal.
La formation végétale la plus fréquente est celle de la savane avec un tapis de graminées sous un étage légèrement arboré.
Cette végétation diffère profondément du nord au sud en fonction des précipitations.
L’intérêt du Burkina-Faso est que l’on passe progressivement de la forêt claire (sud du pays) à la steppe (extrême nord).
En remontant la route de Bobo-Dioulasso à Dori, on assiste petit à petit à la disparition des arbres au profit d’arbustes puis de buissons.
Trois grands domaines sont parfaitement reconnaissables, avec des zones de transitions peu différenciées pour le passage d’une zone à l’autre.
Localisé dans le sud-ouest du pays, il bénéficie des précipitations les plus abondantes (supérieures à 1150 m/m) qui favorisent le développement des espèces ligneuses dont la densité et le peuplement sont particulièrement important.
C’est le domaine de la forêt claire, avec des arbres d’une hauteur de 15 à 20 m.
Près des cours d’eau se développent les forêts galeries dont certaines ont l’aspect de véritables forêts denses, notamment sur les bords de la Comoé.
Sous ce couvert dense se développent les fougères arborescentes. constitue le principal couvert végétal du Burkina-Faso.
Les précipitations annuelles dépassent 600 m/m mais sont toujours inférieures à 1 000 m/m.
Les espèces doivent supporter une sécheresse plus longue ; elles donnent une savane arborée qui va en s’éclaircissant et en diminuant de taille vers le nord.
Les arbres ont moins de 10 m de haut.
Les espèces dominantes sont le karité, le néré, le jujubier, le caïlcédrat…
L’étage herbacé est formé de plusieurs strates de graminées avec de nombreux buissons.
Sur les bowé, surface à cuirasse affleurante, ou trouve de petites prairies d’herbes fort appréciées du bétail.
Comme cela est de règle en Afrique, les divers types de végétation se répartissent selon des bandes parallèles à l’équateur.
Ces types sont parfois modulés par l’altitude, ce qui n’est pas le cas au Burkina-Faso où l’altitude moyenne est de 400 m.
Il est situé au nord de l’isohyète 650 m/m.
La diminution des précipitations élimine la plupart des espèces précédemment citées, à l’exception des épineux qui ne forment plus que des savanes arbustives.
C’est le domaine du baobab et de la brousse tigrée avec des plaque d’épineux alternant avec des espaces sans végétation.
Dans la partie sud sahélienne, les arbustes sont extrêmement rares sur les cordons dunaires.
Par contre , la strate des graminées forme de véritables prairies ou steppes ; au pied des dunes pousse le « bush sahélien », une brousse tigrée avec des graminées de meilleure qualité.
Les arbres (tamarinier, jujubier, acacia) se trouvent uniquement à proximité des mares.
LA FAUNE
Pays de savanes, le Burkina-Faso est le domaine privilégié des herbivores de grande taille (damalisque, bubale, hippotrague, cob de Buffon, etc.).
Les éléphants, les buffles et phacochères parcourent de vases espaces au rythme des saisons ; les hippopotames se réfugient dans les mares et les cours d’eau.
Tous ces animaux, à l’exception de l’éléphant et de l’hippopotame, sont guettés par de nombreux carnivores : lion, guépard, serval, chat sauvage, hyène ( voir photo) et chacal.
Parmi les primates, le cynocéphale, le babouin et le patas sont particulièrement bien représentés.
Les oiseaux sont nombreux et variés : passereaux, perroquets, pintades, outardes, aigles, cigognes, vautours voisinent auprès des points d’eau avec le héron, le pélican ou le flamand rose.
Lacustres ou fluviaux, les points d’eau hébergent les crocodiles ; dangereux pour les batraciens et les poissons, ils s’attaquent aussi aux oiseaux et aux mammifères.
Les poissons (capitaine, poissons tigres, silures et tilapias), participent au ravitaillement en protéine de la population.
Les reptiles sont nombreux : pythons, vipères et najas. Utiles dans la mesure où ils s’attaquent aux rongeurs et autres destructeurs de récolte, les vipères et najas sont venimeux et leur morsure est souvent mortelle.
Les insectes sont avant tout des prédateurs : ils annihilent les efforts de production de denrées alimentaires, soit qu’ils s’attaquent directement aux plantes (sauterelles et coléoptères), soit ils véhiculent des maladies (trypanosomiase, paludisme, filariose) à la suite de piqûres effectuées sur les hommes.
Pour éviter la disparition des animaux, la chasse est réglementée.
Le Burkina-Faso possède quelques parcs naturels où il est possible de voir tous ces animaux en totale liberté.
Les parcs nationaux
Ces parcs sont au nombre de trois et permettent de voir la faune et la flore d’Afrique de l’Ouest.
Le parc national d’Arli, dans le sud-est du pays, est à plus de 520 km de Ouagadougo.
Il a été créé entre 1950 et 1960 et sa superficie couvre 760 000 ha.
Le parc dispose d’un décor naturel grandiose avec les falaises de Tambarga et de Gobnangou. L’infrastructure hôtelière est bien adaptée pour un tourisme de qualité.
Le parc national de Kaboré Tembi est à 120 km de la capitale.
C’est l’ancien parc national de Po qui a été débaptisé au début des années 90.
Il s’étend sur plus de 150 000 ha et est le domaine privilégié des éléphants. Malheureusement les trafiquants d’ivoire ont détruit une partie des troupeaux.
La partie forestière recèle une quantité de grandes essences (fromagers, caîlcédrats, baobabs, etc.).
C’est le domaine des oiseaux et des singes.
Le parc national de W s’étend sur plus d’un million d’hectares ; il est à cheval sur le Bénin (500 000 ha), le Niger (300 000 ha) et le Burkina-Faso (200 000 ha).
C’est le plus grand espace protégé de faune et de flore d’Afrique occidentale.
Vers la frontière du Bénin vivent les lions et la vallée de la Tapoa est de domaine privilégié des éléphants. Le centre touristique se situe à Diapaga qui dispose d’un important campement hôtelier.
Toutes les espèces vivants en Afrique de l’Ouest sont présents dans ce parc naturel.
Le tourisme de vision et cynégétique peut se pratiquer dans les nombreux parcs, réserves et forêts dont :
Le parc d’Arly : 92 500 ha, dans la région de l’Est, cette réserve est le refuge de tout ce qui peut avoir comme espèces de faunes sauvages.
Les falaises du Gobnangou et de Tambarga constituent la toile de fond faisant ressortir les galeries forestières s’élevant le long de la rivière Pendjari.
L’hôtel d’Arly assure un hébergement décent.
On peut y voir des lions, des éléphants, des antilopes, des singes, des hippopotames, des buffles, des phacochères.
Beaucoup d’oiseaux vivent dans le parc, notamment des rapaces (hiboux, aigles, charognards, etc.)
C’est la plus belle réserve du Burkina Faso.
Le Parc National Tambi Kaboré : 150 000 ha, le long du fleuve Nazinon, ce parc s’appelait Parc National de Pô.
Il porte le nom, en mémoire d’un agent forestier, assassiné lâchement par un braconnier en 1981.
Un mémorial y a été d’ailleurs érigé.
Ce parc a été longtemps réputé pour ses grands troupeaux d’éléphants.
Très braconné, le parc ne possède plus guère de gros porteurs.
Néanmoins, ses 600 km de pistes permettent de voir des antilopes, des singes, des phacochères et plus difficilement des fauves, des buffles et des crocodiles.
Beaucoup d’oiseaux y ont fait leur domaine de prédilection.
De grandes essences comme le baobab, le caïlcédrat et le fromager dominent la flore de cette forêt protégée.
Le Parc du W : Le nom W vient de la forme dessinée par les méandres du fleuve Niger, formant frontière au Nord-Est du Parc.
Le Parc est à cheval sur 3 pays : le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Il couvre 300 000 ha au Burkina.
Le domaine à plus d’un million d’ha.
C’est l’un des plus grands parcs d’Afrique.
Il possède en abondance toute la grande faune des savanes : buffles, éléphants, hippopotames, lions, antilopes, phacochères, singes, etc.
C’est également un grand sanctuaire pour les oiseaux, surtout aquatiques (ibis, hérons, grues couronnées, oies).
Des aménagements sont en cours pour offrir dans la partie burkinabè des éco lodges ; actuellement la seule possibilité d’hébergement se situe à Diapaga.
La forêt classée des Deux Balé : Située à 7 km au Sud de Boromo, cette forêt est arrosée par les rivières qui lui ont donné ce nom.
Il est loisible de voir des éléphants, des buffles et des antilopes. Logement assuré à Boromo.
La mare ornithologique d’Oursi : située dans la Réserve du Sahel, et tout comme dans les autres mares, lacs et points d’eau, cette retenue d’eau est le refuge de nombreux oiseaux aquatiques (héros, cormorans, martin pécheurs, etc.) de rapaces (aigles, faucons, vautours, serpentaire, buse et busards, etc).
Le Parc Animalier de Ziniaré : Propriété privée du Président du Faso, ce parc abrite des espèces animales en semi liberté (lions, antilopes, buffles, etc). très fréquenté par ceux qui séjournent à Ouagadougou, l’accès est conditionné par le respect des mesures sécuritaires.
Le Parc est situé à une trentaine de km de Ouagadougou et sert de cadre de compétitions de sports de main (hand ball, volley ball, basket ball).
Le Ranch de Nazinga : Le Ranch se situe non loin de Pô.
On y trouve toutes variétés de faune sauvage (lions, buffles, éléphants, antilopes, phacochères, singes, etc. Le logement et la logistique sont assurés sur place.
Il sert de refuge aux animaux qui fuient le Parc National Tambi Kaboré.
Le Parc Urbain Bangr Weoogo : Poumon vert de Ouagadougou, cette enclave végétale, au delà de la richesse floristique qui s’y développe (de nombreuses essences locales y sont entretenues) les citadins peuvent admirer quelques espèces animales (petit gibier) mises en cage.
Le parc est un lieu multifonctionnel (sport d’entretien, détente, éducation environnementale, etc.)
La réserve de la Biosphère de Bala : Outre les hippopotames qu’on trouve à la mare, une abondante avifaune fait de la réserve, située à une soixantaine de km de Bobo-Dioulasso, une zone de prédilection pour les oiseaux.
Les arbres que l’on trouve de façon endémique au Faso :
Le Burkina Faso ne possède pas une flore luxuriante comme dans les grands pays humides, mais la nature l’a doté » d’arbres providence » comme :
Le baobab : très répandu au Nord du pays, symbole de la puisance, est très utile sur le plan alimentaire (ses fruits, les »pains de singe », sont très riches en vitamine, se dégustent en nature ou en boisson ; ses feuilles sont utilisées en cuisine pour les sauces, etc.).
Sur le plan médical (les feuilles et les racines ont des vertus curatives) et sur le plan utilitaire (son écorce sert à extraire des fibres avec lesquelles l’on fabrique des cordes, des paniers, des hamacs, etc.)
Le karité : Rencontré dans la savane, il est également connu sous le nom de »arbre à beurre ».
La pulpe de ses fruits est consommée tandis que les amendes de ces fruits servent à la production de beurre qui est utilisée en cuisine, en cosmétique et quelque fois pour vernir le crépi des maisons. Le beurre peut également servir d’onguent.
Le néré : Réputé pour ses fruits dont la pulpe est consommée nature tandis que les graines, après transformation donnent »le soumbala » utilisé comme ingrédient en cuisine.
Celui-ci donne un goût très particulier aux mets.
Le gommier : L’arbre est apprécié pour la gomme arabique qui est utilisée en pharmacie (emballage des comprimés et gélules) en confiserie (chewing-gum) en papeterie (en collage des enveloppes, des timbres-poste) en cuisine (remplace le gombo comme liant aux sauces) en médecine (contre le rhume, la toux, etc.)
Le jujubier : très répandu dans les steppes du Sahel, les fruits sucrés de cet arbre épineux sont très appréciés par les pasteurs nomades.
Le tamarinier : très ombrageux, il est souvent planté dans les villages où il sert de lieu de repos ou de réunion sous son ombre.
Il produit des fruits succulents en abondance dont on extrait un jus de boisson ou de cuisine.
Le palmier : très entretenu dans l’Ouest du pays, il est apprécié surtout pour sa sève qui donne le vin de palme, connu sous l’appellation »Bangui ». Outre cette boisson, les feuilles sont utilisées dans la vannerie.
Le Kaïcedrat : le spécimen splendide qui se trouve à l’entrée du jardin de la maison des « expats » à Yako est énorme : sûrement plus de deux mètres de diamètre au tronc et une hauteur de quarante mètres au moins.
On m’a dit qu’il a au moins cent-quarante ans.
Les racines sont apparentes en boursoufflent et soulevant le sol à plus de dix mètres de rayon de son tronc.
Les fruits ressemblent à des grosses noix, félées par deux fentes perpendiculaires.
Ils sont gris et à coque dure.
On ne les consomme pas.
Celui de la maison MSF dont je parle date de la période coloniale car c’est un arbre que les colons appréciaient de par sa robustesse, mais aussi par l’ombre fraiche qu’il engendre été comme « hiver ».
C’est un arbre à feuilles persistantes.
Sur ces racines, des cicatrices ressemblent à des gros agarics champêtres, avec une sorte de pied et un chapeau.
Les pouvoirs coloniaux les ont planté volontiers car ces arbres étant énormes, robustes, et se voyant de loin, ils permettaient de deviner la direction de la piste et ses éventuels virages.
Les arbres fruitiers de diverses espèces font la renommée du Burkina Faso grâce aux exportations.
Le manguier figure en tête de liste, suivi par les orangiers, les anacardiers (noix de cajou).