Les comportementalistes animaliers interviennent dans l’interaction homme / animal mais peuvent intervenir aussi dans des domaines tels que la dépression ou l’anxiété chez l’animal mais aussi l’agressivité ou la malpropreté Un bon comportementaliste travaille toujours de concert avec votre vétérinaire. En France il n’existe hélas pas de diplôme d’état pour devenir comportementaliste animalier .

Vous connaissez sans doute le métier de comportementaliste animalier.

Mais savez vous ce qu’il fait vraiment ?

Comment il peut vous aider avec votre animal ?

Et surtout pour quel type de trouble du comportement ?

Zoom sur ce métier encore mal connu.

En tant que propriétaire de chien, chat, lapin, cobaye…

Vous devez vous entourer de personnes qualifiées et compétentes pour contribuer au bien-être de votre animal.

Le comportementaliste animalier fait partie de ces intervenants incontournables.

Il vient en complément des autres corps de métier du monde animal que sont le vétérinaire, l’ostéopathe, l’educaeur canin le naturopathe, le masseur…

L’origine du métier de comportementaliste

Au XXème siècle, une science nouvelle est apparue : l’éthologie.

Cette discipline repose sur l’observation et l’analyse des comportements des animaux sauvages ou domestiques au sein de leurs milieux naturels.

Depuis lors, les sciences sur le comportement ne cessent de se développer.

Elles entraînent malheureusement parfois des excès et des dérives liés à une mauvaise interprétation ou à des professionnels mal formés et/ou peu scrupuleux.

Que fait le comportementaliste par rapport aux autres métiers liés au comportement de l’animal?

Le comportementaliste animalier

Le comportementaliste animalier est un expert dans l’observation et l’analyse des comportements d’une espèce animale domestiquée.

Il intervient par exemple sur le chien, chat, lapin, cobaye, chinchilla, furet…

Son rôle est d’aider à rétablir une relation Homme/Animal détériorée.

Il recueille des informations :

  • auprès du propriétaire par un échange verbal,

  • et de son animal par une observation de ses attitudes, ses postures et ses mimiques dans son milieu de vie.

“Faire appel à un comportementaliste animalier, c’est demander de l’aide à une personne passionnée et soucieuse du bien-être de l’animal et de sa famille humaine.” Cristelle – Détente Animal

L’éthologue

L’éthologue est un scientifique qui observe et analyse les comportements des animaux domestiques ou sauvages dans leur environnement naturel.

Il aborde de nombreux domaines dans lesquels il se spécialise : la biologie, la psychologie, la sociologie et l’écologie comportementale.

L’éthologue dresse ainsi un inventaire des comportements animaliers propres à une espèce (chasse, reproduction, jeu, organisation sociale…).

L’éducateur  canin

L’éducateur canin est essentiellement une profession du monde canin.

Il est le spécialiste des différentes méthodes d’apprentissage canines.

Son objectif est de former le maître pour établir une bonne communication Maître/Chien.

Le dresseur d’animaux

C’est une personne qui crée un lien fort avec son animal par l’apprentissage de tricks (des figures acrobatiques).

Il s’entraîne quotidiennement avec eux pour renforcer ce lien de confiance qui les unit.

Le dresseur animalier intervient notamment dans le monde cinématographique.

Une profession parfois mal perçue du fait de dresseur peu scrupuleux.

Mais tout bon dresseur veille au bien-être, à la bonne santé, et à la sécurité quotidienne de ses animaux.

Seules des personnes passionnées peuvent exercer ces métiers qui demandent beaucoup de temps et d’investissements personnels et financiers.

Les formations de comportementaliste animalier

Actuellement, les formations de comportementaliste animalier ne sont pas reconnues par l’état français.

Certains vétérinaires font le choix de suivre une option dans leur cursus universitaire pour devenir des vétérinaires comportementalistes.

Le comportementaliste animalier travaille en partenariat avec votre vétérinaire qui reste le référent santé de votre animal.

La formation au métier de comportementaliste animalier est avant tout dispensée par des organismes privés.

Il s’agit de formations payantes et certifiantes.

Elles proposent des parcours plus ou moins complets : cours, stages, mémoires, études de cas, visite de refuges…

À charge au futur professionnel de bien se renseigner sur ce que propose l’organisme de formation et son coût.

Comment savoir si je consulte un bon comportementaliste animalier ?

Le comportementaliste est avant tout une personne passionnée par une ou plusieurs espèces (chien, chat, furet, lapin…).

Dirigez-vous donc en priorité vers un comportementaliste dédié à l’étude de votre animal.

Il doit être engagé dans sa volonté de vous aider à solutionner toutes difficultés.

Il doit pouvoir répondre – ou tout du moins chercher au bon endroit les réponses – à vos questions dans des domaines comme :

  • l’anatomie,

  • l’hérédité et la génétique,

  • les capacités sensorielles et cognitives,

  • les phases de développement de la naissance à l’adulte,

  • la communication entre animaux de même espèce ou d’espèces différentes et avec l’Homme,

  • les rythmes biologiques propres à l’espèce (toilette, jeu, prédation, déjections, alimentation, …)

  • la sexualité et les comportements des parents,…

Un bon comportementaliste animalier se forme tout au long de sa vie.

Il met à jour ses connaissances qui sont directement en lien avec les avancées des recherches scientifiques.

Dans quelles situations intervient un comportementaliste animalier ?

Les adoptants peuvent faire appel à un comportementaliste animalier pour deux raisons principales :

Informer et prévenir

Le comportementaliste peut aider les adoptants à approfondir leurs connaissances sur leur animal de compagnie.

Ce partage de savoir permet de prévenir tout risque de déviance comportementale.

En connaissant mieux son animal, l’adoptant réagit mieux aux besoins et demandes de son animal.

Cette prestation peut aussi se dérouler avant l’adoption pour aider l’adoptant à bien choisir son futur compagnon.

Un accompagnement qui pourra venir en complément de celui donner par l’association de protection animale.

Le comportementaliste vous aidera pour:
– le choix de votre compagnon et/ou sa race
– comprendre le language du chien
– le type de soins à apporter à votre animal
– comprendre les besoins de votre animal ..

Aider à rétablir la relation Homme/Animal

Le comportementaliste animalier est généralement consulté lorsque la relation Homme / Animal est perturbée comme par exemple en cas de :

Fugues :
Anxiete
Agressivité ;
Hyper attachement
malpropreté ;
vocalises ;
destructions

relation enfant/ animal

relation animal/animal

Tout changement de comportement chez votre animal doit vous alerter !

Après avoir éliminer les causes médicales, votre vétérinaire peut vous conseiller de consulter un comportementaliste animalier.

Il peut aussi agir en complément du traitement prescrit par votre vétérinaire.

“ Un bon comportementaliste travaille toujours de concert avec votre vétérinaire.

Leurs actions sont complémentaires pour aider l’animal en souffrance intérieure.” Cristelle Rouchon-Tissier – Détente Animal

Une première consultation dressera le bilan comportemental de l’animal.

A la suite de ce premier échange, un plan d’action est défini.

L’objectif ?

Rétablir l’harmonie entre tous, et surtout l’équilibre et le bien-être de l’animal.

Il s’agit de la thérapie comportementale.

Qu’est-ce que la “thérapie comportementale” ?

C’est un temps d’échange avec le propriétaire et un moment d’observation de l’animal dans son espace de vie.

S’en suit un plan d’action proposé par le comportementaliste qui doit être mis en application par le maitre de l’animal.

La thérapie comportementale durera plus ou moins longtemps selon :

  • le trouble du comportement décelé,

  • la capacité et la réactivité d’évolution de l’animal face au trouble,

  • la coopération de l’adoptant dans la mise en place et le maintien de la thérapie.

Quel que soit le cas, il est préférable de solliciter un comportementaliste animalier par anticipation avant que le trouble du comportement soit installé.

En effet, la plupart des troubles du comportement sont liés à une méconnaissance des besoins fondamentaux de l’animal par son propriétaire.

Combien de séances?

Selon la situation, il est possible de définir le nombre de séances nécessaires.

Vous pouvez également établir un calendrier de suivi des actions à mener jusqu’au rétablissement complet de la situation.

Si les adoptants sollicitent le comportementaliste suffisamment tôt, seul un bilan comportemental suivi d’un entretien téléphonique peuvent être suffisants

En cas de changement de situations : déménagement, divorce, décès, arrivée d’un bébé, adoption d’un nouveau compagnon …
demandez conseil à un comportementaliste !

Cela contribuera à diminuer les troubles de l’animal et réduire le nombre

Qui peut avoir recours à un comportementaliste animalier ?

Chaque personne qui partage la vie d’un animal peut solliciter un comportementaliste animalier :

  • Le particulier sensible à la question du bien-être animal ou désirant de l’aide pour contourner un problème de comportement,

  • Le professionnel qui a besoin d’un oeil extérieur pour comprendre la situation avec un animal au comportement délicat,

  • L’école ou toute structure accueillant du public qui souhaite créer des ateliers pour faire comprendre aux plus jeunes qui est l’animal et comment il fonctionne,

  • Le parc animalier qui souhaite procéder à l’intégration dans son établissement d’un nouvel animal captif ou au contraire à aider l’animal à retrouver l’état sauvage,

  • Le vétérinaire dont la médicamentation sera complétée par une thérapie comportementale pour améliorer plus rapidement et durablement une situation difficile pour l’animal comme pour l’adoptant (dépression, agressivité, …),

  • L’ostéopathe ou le thérapeuthe dont les manipulations sont rendues difficiles voire impossibles avec un animal actif…Témoignage de Cristelle, Comportementaliste animalier chez “Détente Animal”

“En tant que comportementaliste canin et félin, je souhaite contribuer durablement au changement de regard que l’homme porte sur l’animal.

Et je commence, dès maintenant, avec ceux qui partagent notre quotidien : le chat et le chien.

L’observation est la clé de la compréhension de nos amis à quatre pattes.

Je suis convaincue qu’une meilleure lecture de leur langage corporel tout en connaissant bien leur mode de fonctionnement facilitent notre relation Homme/Animal.

Mon rôle de comportementaliste est d’expliquer ces notions afin de veiller au bien-être de chacun – humains comme animaux.”

Passionnée depuis toujours par les chiens, Cristelle  est la fondatrice de Détente Animal.

Formée au métier de comportementaliste canin et félin et aux médecines douces pour animaux de compagnie, elle a contribué a la rédaction de cet article.

Qualités et compétences pour devenir comportementaliste animalier

En plus d’être passionné d’animaux, le comportementaliste canin ou félin dispose de plusieurs qualités et compétences :

  • Avoir un bon sens d’observation : la communication animale est souvent difficile à appréhender.

  • En plus d’une connaissance fine des particularités de chaque espèce, un bon éducateur doit être minutieux afin d’interpréter les comportements de l’animal.

  • Savoir communiquer : en tant que médiateur, le comportementaliste doit être capable d’expliquer son diagnostic ainsi que les solutions proposées aux maîtres.

  • Ainsi, il est important de se montrer compréhensif et empathique.

  • Être pédagogue et patient avec l’animal : pour obtenir des résultats satisfaisants, il est important de créer un lien de confiance avec le chien, le chat…

Le métier de comportementaliste animalier demande également des connaissances en vétérinaire et santé des animaux, pour pouvoir repérer de potentielles maladies.

Ainsi, il se rapproche fortement du métier d’auxiliaire de santé animale ou de soigneur animalier.

Quels sont les avantages et inconvénients de travailler en tant que comportementaliste animalier ?

Avantages

  • Passion pour les animaux : Opportunité de travailler quotidiennement avec des animaux, ce qui est idéal pour les passionnés.

  • Impact positif : Aide à résoudre les problèmes de comportement des animaux, améliorant ainsi leur bien-être et celui de leurs propriétaires.

  • Relations enrichissantes : Construction de relations significatives avec les animaux et leurs propriétaires.

  • Variété des cas : Chaque animal est unique, offrant une grande variété de défis comportementaux à traiter.

  • Flexibilité des horaires : Possibilité de gérer son emploi du temps, surtout si on travaille à son compte.

  • Développement professionnel continu : Nécessité de se tenir informé des dernières recherches et techniques en comportement animal.

Inconvénients

  • Instabilité financière : Les revenus peuvent varier, particulièrement pour ceux qui travaillent à leur compte.

  • Éducation et formation continue : Nécessité d’investissements continus en formation et certification.

  • Gestion de la clientèle : Défis liés à la gestion des attentes et de la satisfaction des clients.

  • Situations émotionnellement difficiles : Gestion de cas où les animaux peuvent être en détresse ou maltraités.

  • Risques de blessures : Possibilité de se faire blesser par des animaux effrayés, stressés ou agressifs.

Formations pour devenir comportementaliste animalier

Pour le moment, il n’existe aucun diplôme officiel de l’Etat pour devenir comportementaliste animalier.

En revanche, plusieurs parcours de formation sont possibles.

Une licence en psychologie permet de s’orienter vers un master en éthologie (étude scientifique du comportement des espèces animales avec de nombreux cours spécialisés).

Un parcours en biologie ou en vétérinaire (module : comportement animalier) est également valorisé.

Néanmoins, il est tout à fait possible d’exercer ce métier sans diplômeuniversitaire.

Il existe de nombreuses formations professionnelles dispensées par des centres spécialisés.

Par ailleurs, depuis le crise sanitaire, la formation à distance est une modalité de plus en plus recherchée.

Une bonne partie des professionnels en reconversion se forment d’abord au métier d’éducateur et à la suite se spécialisent en comportementaliste.

Afin de valider ses compétences, il est fortement recommandé de décrocher un ou plusieurs certificats comme le Certificat de Capacité Animaux de Compagnie (CCAC) ou l’attestation de connaissances délivrée par la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP).

Il existe de nombreux dispositifs pour financer votre projet de reconversion. Les salariés peuvent mobiliser leur Compte personnel de formation (CPF) ainsi que le Plan de développement des compétences.

En plus du CPF, les demandeurs d’emploi peuvent solliciter l’Aide Individuelle à la Formation (AIF) ou postuler à un contrat de professionnalisation.

Perspectives d’emploi et d’évolution de carrière

Le métier de comportementaliste demande une véritable passion pour les animaux.

En effet, dans ce secteur, les places sont limitées.

Le comportementaliste (canin ou félin) peut exercer son métier en tant que salarié, dans des structures telles que des centres de formation, des parcs zoologiques, des élevages, etc.

En tant que libéral, le comportementaliste peut se déplacer à domicile ou recevoir en cabinet.

On distingue souvent :

  • Les éducateurs canins comportementalistes, dont le rôle est d’expliquer les bases de l’éducation animale, via des jeux et exercices

  • Les vétérinaires comportementalistes, avec une approche plus clinique, visant l’établissement d’un diagnostic ainsi qu’un traitement, si nécessaire

Avec l’expérience acquise auprès des animaux, le comportementaliste peut également travailler en tant que toiletteur ou éducateur canin, mais aussi éducateur de chien guide.

Les profils plus scientifiques peuvent se tourner vers la recherche, en exerçant en tant qu’éthologue (chercheur- enseignant en comportement animal), ou vers la santé animale, en tant que vétérinaire.

Il est également possible de se spécialiser dans une espèce (chiens, félins, chevaux…).

Les débouchés se trouvent principalement dans :

  • Les cabinets vétérinaires

  • Les associations de protection animale

  • Les parcs zoologiques et les refuges

  • Les entreprises spécialisées dans l’éducation et le dressage des animaux

  • L’enseignement et la recherche

Salaire d’un comportementaliste

Le salaire d’un comportementaliste animalier est sujet à de grandes variations, dépendant de plusieurs critères déterminants tels que le statut professionnel (salarié ou indépendant), l’expérience, les compétences spécifiques et la réputation dans le domaine.

Pour un débutant, le revenu peut se situer autour du SMIC, équivalant à environ 1 500 euros nets par mois.

À mesure que le comportementaliste acquiert de l’expérience et se forge une réputation, son salaire peut s’élever jusqu’à 3 000 euros bruts mensuels.

Les comportementalistes vétérinaires, constituant un groupe encore plus spécialisé, ont la possibilité de facturer leurs consultations à plus de 100 euros l’unité, ce qui leur permet d’atteindre des rémunérations nettement supérieures.

Ces informations soulignent l’importance des qualifications et de l’expérience dans la potentialité de revenu dans ce secteur.

 

Poster un commentaire