Les orques peuvent manger 200 kg de nourriture par jour. Elles sont présentes a beaucoup d’endroits car elles ont une grosse capacité d’adaptation, Les orques peuvent s’attaquer à des baleines ou à des requins blancs et elles peuvent aussi travailler en équipe pour couler des bateaux.

Bien qu’elles se concentrent généralement, dans les régions plus froides et riches en nourriture, les orques ont au cours de l’évolution su s’établir dans tous les océans du globe.

L’orque, ou épaulard se fait aussi appeler « baleine tueuse » et règne en maître au sommet de la chaîne alimentaire océanique.

Les individus vivent, se déplacent et chassent en groupe dans la plupart des océans.

Dotées d’une organisation sociale stricte, elles adoptent un complètement grégaire .

Au cours de l’évolution, l’éventail des techniques de chasse qu’elles ont développé s’est adapté à leur environnement et aux proies.

Capables d’avaler jusqu’à 230 kilos de nourriture par jour, elles chassent toutes sortes d’espèces comme les dauphins, les poissons, les phoques, les oiseaux marins, les pingouins, les calmars et même les requins ou certaines espèces de baleines.

C’est l’un des rares cétacés à s’attaquer à d’autres mammifères marins.

Les scientifiques les plus chanceux ont pu observer une technique de chasse des orques vivants en Antarctique qui consiste à se rassembler et à former une vague suffisamment puissante pour déstabiliser les proies logées sur la banquise.

Celles-ci tombent alors à l’eau avant d’être dévorées.

Sur les côtes argentines, les orques ont mis en place une autre méthode qui consiste à prendre un élan suffisant, dans l’eau, pour sortir brusquement de l’océan et saisir les phoques restés sur la plage.

Ce procédé repose sur une extrême précision des orques car un accostage trop lent entraîne la fuite de la proie et une arrivée trop rapide un échouage mortel du cétacé.

Plus au large, certains clans de cétacés chassent la baleine.

Tous les membres de ces groupes matrilinéaires coopèrent.

La matriarche attaque la baleine adulte tandis que les autres orques s’occupent d’assaillir le baleineau.

Pour les petits poissons, la méthode est tout autre mais tout aussi impressionnante.

Elle nécessite tout d’abord de les traquer grâce à l’un des atouts exceptionnels de l’orque : son sonar.

Une fois repéré, le banc est alors regroupé par les épaulards qui génèrent des bulles et des sons pour contenir les poissons qui tenteraient de s’échapper.

Une fois les poissons rassemblés, les cétacés tuent leurs proies en les frappant avec leur queue, avant de les dévorer.

Par ces techniques, les orques prouvent – si cela était nécessaire – qu’elles sont dotées d’une intelligence hors-norme et d’une grande sensibilité au monde qui les entoure.

Les orques continuent de faire régulièrement la Une de la presse, et à raison.

Les prédatrices ultimes de l’océan ne cessent de nous surprendre.

Ces delphinidés versatiles (oui, elles sont de la même famille que les dauphins) sont probablement les vertébrés les plus répandus sur la planète.

Leurs zones d’habitat s’étendent des régions polaires sud à l’Équateur.

Les orques sont opportunistes : elles se nourrissent de poissons, de pingouins et de mammifères marins comme les phoques, les otaries, et même les baleines.

Et elles ont développé des méthodes ingénieuses pour se nourrir.

Quelques orques de l’Antarctique travaillent en groupe pour créer des vagues qui font tomber les phoques de calottes glaciaires flottantes.

D’autres ont trouvé le moyen d’extraire le foie des grands requins blancs, parfois seules et en quelques minutes seulement.

Les orques sont fascinantes à observer et, comme ce sont des créatures côtières, il est possible d’en apercevoir lors de croisières touristiques dans le monde entier.

C’est une expérience que Robert Pitman, biologiste marin à l’Institut des mammifères marins de l’Université de l’État de l’Oregon, suggère de faire au moins une fois dans sa vie. «

C’est le plus gros des super-prédateurs qui existent sur notre planète aujourd’hui », a déclaré Pitman à National Geographic

. « Nous n’avons rien vu de tel depuis que les dinosaures ont disparu. »

De quoi ces impressionnantes carnivores sont-elles capables ?

1 – LES ORQUES NOMADES PROSPÈRENT EN HAUTE MER ET MANGENT DE GROSSES BALEINES

En mars 2024, des scientifiques ont signalé l’existence d’une toute nouvelle population d’orques.

Des animaux sillonnent les hautes mers, chassant les grandes baleines et d’autres proies énormes.

Selon une étude , ces habitantes de la haute mer ont été repérées souvent bien au-delà du plateau continental, où les eaux peuvent atteindre des profondeurs de plus de 4 500 mètres.

Cette nouvelle population se nourrit de proies assez considérables, comme des cachalots, des éléphants de mer et des dauphins.

« La haute mer n’abrite pas beaucoup de grands prédateurs.

Elle est souvent décrite comme un désert géant.

Nous ne nous attendions donc pas à trouver autant d’animaux différents », explique Josh McInnes, responsable de l’étude actuellement étudiant à l’Institut des océans et des pêches de l’université de Colombie-Britannique

. Son équipe prévoit de poursuivre ses recherches.

2 – CES ORQUES SE JOUENT DES VAGUES POUR CHASSER

Dans l’Antarctique, une centaine d’orques environ ont assimilé une technique de chasse appelée la technique des vagues.

Le secret : travailler en équipe pour faire de l’eau une arme.

Les orques, après avoir identifié leur cible, se mettent en ligne et commencent à charger le phoque se trouvant sur un bloc de glace. Juste avant de l’atteindre, elles se tournent sur le côté en un seul mouvement synchronisé et plongent sous l’eau.

L’impulsion crée une vague si puissante qu’elle inonde le morceau de glace, fracture sa surface et frappe de plein fouet le phoque qui se débat.

Lentement et méthodiquement, elles répètent la charge. La glace se fracture davantage.

À la troisième charge, la vague projette le phoque dans la mer.

Il se débat pour retourner sur le bloc de glace, puis disparaît, happé vers le bas par une orque.

3. UNE ORQUE ABAT UN GRAND REQUIN BLANC

On le sait désormais, les orques sont capables de venir à bout des plus terrifiants prédateurs des mers.

Pour la première fois des scientifiques ont filmé une orque abattant un grand requin blanc seule en mars 2024.

Les nouvelles images, prises à Mossel Bay, montrent une orque connue sous le nom de Starboard en train de tuer un grand requin blanc juvénile de deux mètres de long et de lui retirer son foie, le tout en moins de deux minutes.

L’orque défile ensuite devant le bateau du vidéaste avec le foie ensanglanté , près du Cap, en Afrique du Sud, mais cette fois-ci, il était seul.

Les orques sont connues pour travailler en groupe pour chasser même les plus grosses proies , ce qui rend le comportement de Starboard très différent, explique Alison Towner, spécialiste des requins à l’université de Rhodes, qui a dirigé une étude publiée dans la revue African Journal of Marine Science.

« La stratégie de prédation de Starboard nous a vraiment surpris », déclare Towner. «

Auparavant, nous l’avions observé en train de chasser avec d’autres individus, notamment un travail d’équipe pour capturer les requins blancs et accéder à leur foie. »

4 – DES ORQUES TUENT DES MARSOUINS POUR S’AMUSER

En 2005, Deborah Giles a été témoin d’un événement qu’elle n’oubliera jamais : un marsouin mort, passant d’un museau à l’autre dans un groupe d’orques au large de l’État de Washington.

Qu’est-ce qui se passe ? » s’est alors interrogée Deborah Giles, directrice scientifique et de recherche de l’organisation à but non lucratif Wild Orca, basée dans l’État de Washington. «

Cela n’avait aucun sens » se remémore-t-elle.

Les scientifiques ont enregistré pour la première fois ce comportement chez les orques résidentes du sud en 1962.

Depuis, des témoins oculaires ont observé plus de soixante-dix incidents de ce type, avec un pic de dix incidents en 2005.

Travaillant souvent en équipe, ces orques piscivores poussent les marsouins avec leur museau, les tiennent dans leur bouche et les portent au-dessus de l’eau.

Parfois, les orques jouent avec leurs victimes, leur permettant de s’échapper avant de les capturer de nouveau.

D’autres sont plus agressives, lançant le marsouin, le frappant avec leurs nageoires ou le secouant dans leur bouche.

Ce comportement intrigue les scientifiques, qui supposent que ces prédatrices intelligentes prennent probablement cela… pour un jeu.

5 – LES ORQUES TRAVAILLENT EN ÉQUIPE POUR COULER DES BATEAUX

Depuis trois ans, une population d’orques au large de la péninsule ibérique attire l’attention et suscite l’angoisse des marins en attaquant et même en coulant des bateaux dans la région.

La première attaque enregistrée a eu lieu dans le détroit de Gibraltar en mai 2020, et des dizaines de cas ont été enregistrés depuis.

La plupart des incidents sont remarquablement cohérents, impliquant généralement un petit groupe d’orques attaquant le gouvernail de petits voiliers avant de s’éloigner.

En juin et novembre 2022, des attaques ont provoqué le naufrage de deux bateaux ; en mai 2023, un bateau gravement endommagé a coulé avant d’être remorqué vers le rivage.

« Il est tout aussi raisonnable de suggérer qu’elles font cela parce qu’elles le peuvent, parce que c’est amusant », déclare Hanne Strager, cofondatrice du Andenes Whale Center en Norvège et autrice du livre The Killer Whale Journals.

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