Le symbole de cette faune endémique est évidemment le panda.

 LA FLORE

La Chine compte plus de 7 000 espèces de plantes ligneuses dont 2 800 arbres de futaie. 

En raison de l’étendue du pays et de la diversité des domaines bioclimatiques, la couverture végétale est très variée. 

Cependant, des siècles de défrichage et de cultures intensives ont partiellement transformé la végétation naturelle. 

Aujourd’hui, les couvertures végétales dominantes sont les forêts de conifères ou de feuillus, la prairie (de plaine ou d’altitude) et la steppe.

Après des siècles de défrichage, le manteau forestier ne couvre plus que 1 634 800 km², soit 17,1 p. 100 du territoire. 

Les forêts denses tropicales se localisent au sud de la vallée du Xi jiang et le long de la frontière indienne, entre le Bhoutan et la Birmanie. 

Elles sont constituées principalement d’essences sempervirentes à larges feuilles, d’une hauteur dépassant parfois 50 m, mélangées à des palmiers. 

Une vaste zone de végétation subtropicale s’étend, au nord, jusqu’à la vallée du Yang-tseu-kiang et, à l’ouest, jusqu’au plateau tibétain. 

Cette zone est particulièrement riche sur le plan botanique : chêne vert, ginkgo, épicéa, pin du Yunnan, teck, palissandre, santal rouge, camphrier, ébénier, azalée, camélia, etc. 

On y trouve également des forêts de lauriers et de magnolias, avec une sous-végétation dense de buissons et de bambous. 

En altitude dominent les conifères et les plantes de montagne.

La majeure partie de la Grande Plaine du Nord et des hauts plateaux lœssiques était jadis recouverte de forêts d’arbres à feuilles caduques, dont il reste aujourd’hui diverses espèces de chênes, de frênes, d’ormes et d’érables.

Les réserves forestières les plus importantes se trouvent dans le nord-est de la Chine, en Mandchourie, et plus précisément sur les versants des Grand et Petit Hinggan. 

Ces massifs, ainsi qu’une partie de la plaine mandchoue, sont le domaine de la taïga, vaste forêt de conifères (mélèze, sapin rouge, etc.), comprenant également quelques espèces d’arbres feuillus (bouleau blanc, tilleul, chêne, peuplier, orme, etc.).

Les prairies couvrent environ 400 000 km2 (4,1 p. 100 du territoire). 

Elles forment une diagonale de plus de 3 000 km depuis le nord-est (Heilongjiang) jusqu’au sud-ouest (Tibet), incluant une partie de la Mongolie-Intérieure. 

La plupart sont situées en altitude.

Une steppe à graminées s’étend sur les plateaux du Shaanxi, du Ningxia et de l’Ordos, et dans le Qinghai. 

Des aires de végétation steppique et xérophyte existent également dans le Xinjiang et en Mongolie-Intérieure. 

Cette végétation naturelle a été en partie anéantie par les troupeaux (mouton, cheval, etc.) et par l’érosion des sols.

Depuis 1949, 15 000 km2 de forêts ont disparu chaque année, en raison notamment d’une démographie galopante et de constructions mal maîtrisées. 

Les autorités chinoises ont dû intervenir, car le manteau végétal n’assurait plus un bon drainage de l’eau. 

Mais la Chine reste toujours confrontée au grave problème de la déforestation (environ 10 000 km2 par an). 

Dans le sud, les forêts sont attaquées par des pluies acides issues de la pollution industrielle, responsables de la destruction de plusieurs milliers d’hectares de forêts de pins. 

Les conséquences sont multiples. 

L’érosion des sols (lessivage, surpâturage, déboisement), qui touche depuis 1949 près de 1 500 000 km2, s’accentue, de même que la désertification. 

Les déserts, qui couvrent une superficie de 1 300 000 km2, progressent d’environ 2 000 km2 chaque année (provinces du Gansu et du Shaanxi). 

En hiver, Pékin est régulièrement exposée à des tempêtes de sable.

Une politique de reboisement s’est donc imposée dès le début des années quatre-vingt. 

Des plantations massives d’arbres ont été effectuées dans des régions marécageuses et dans des plaines. 

Pour enrayer la progression du désert, un vaste programme appelé « Grande Muraille verte » a été lancé en 1978. Il visait à planter des « coupe-vent » (plantes xérophiles) sur 7 000 km de long, depuis le Xinjiang, au nord-ouest, jusqu’au Grand Hinggan, au nord-est. 

Environ 100 000 km2 ont ainsi été plantés d’arbres, le plus souvent en vain, faute d’entretien.

LA FAUNE

La diversité climatique et végétale explique la présence d’une faune très variée, allant des espèces sibériennes de Mandchourie jusqu’aux espèces tropicales de Chine méridionale. 

Le pays abonde en espèces sauvages. 

On en compte 1 244 pour les oiseaux, 394 pour les mammifères, 263 pour les amphibiens et 340 pour les reptiles. 

Certaines d’entre elles ne subsistent qu’en Chine ,alligator du Yang-tseu-kiang, takin, salamandre, hydropote (que l’on trouve également dans la péninsule coréenne), sans oublier le fameux panda géant ( voir photo) , emblème du pays, qui vit dans les montagnes situées aux confins du Sichuan, du Gansu et du Shaanxi.

Le sud tropical est la zone d’habitat naturel de nombreux primates, tels que le gibbon et le macaque.

Les grands prédateurs, comme l’ours, le tigre et le léopard survivent dans les régions périphériques isolées. 

Plusieurs espèces de panthères se répartissent entre la Mandchourie septentrionale, le Tibet (panthère des neiges) et l’extrême sud (panthère longibande). 

En revanche, les petits carnivores comme le renard, le loup, le chien viverrin et la civette abondent partout.

L’antilope, la gazelle, le chamois, le cheval sauvage, le cerf et les autres ongulés peuplent les hautes terres et les bassins de l’ouest, tandis que l’élan habite le nord de la Mandchourie.

Il faut signaler l’importance de certains animaux semi-domestiques comme le buffle d’eau, dont le rôle d’animal de trait est important dans le sud ; le chameau, utilisé dans les régions arides du nord et de l’ouest ; le yack, utilisé sur les hauts plateaux du Tibet.

À signaler enfin l’existence de près de 3 milliards de rats, qui transmettent une fièvre hémorragique, et la présence du paludisme dans les plaines marécageuses, maladie véhiculée par un moustique, l’anophèle.

En 1994, afin de protéger la faune et les espèces menacées, comme le panda, la Chine a créé 763 réserves naturelles réparties sur l’ensemble du pays et couvrant 661 800 km2 (6,9 p. 100 du territoire). 

Dix d’entre elles sont rattachées au réseau mondial de la protection de l’Homme et des êtres vivants.             

Six autres figurent parmi les grandes zones marécageuses de la planète, propices aux palmipèdes et échassiers.

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