Ces animaux ont une organisation matriarcale , leur langage est très sophistiqué . Hélas l’orque est menacée mais depuis la fin de la pêche illégale, leur population s’est stabilisée.

Un animal exceptionnel 

L‘ orque se décline au féminin.

Animal mythique à la robe noir et blanche caractéristique, l’orque a eu longtemps la réputation d’une baleine tueuse, effrayante et cruelle.

A partir des années 1970, des scientifiques ont commencé à étudier ces puissants mammifères marins et ont découvert un animal doué d’une intelligence hors du commun.

Superprédatrice aux méthodes de chasse perfectionnées, certes, les orques sont aussi dotées d’une organisation familiale élaborée, d’un langage et d’une culture qu’elles transmettent de génération en génération.  

Le plus grand prédateur marin

Orcinus orca est un mammifère marin du sous-ordre des cétacés à dents, les odontocètes.

L’ orque est le plus grand représentant de la famille des delphinidés.

Les mâles sont beaucoup plus grands que les femelles.

Généralement, les mâles adultes mesurent entre 7 et 8 mètres  pour un poids compris entre 4 et 5 tonnes.

Les femelles mesurent entre 5 et 6 mètres de long, pour un poids entre 2,5 et 3 tonnes.

Les nageoires dorsales et pectrales sont plus grandes chez les mâles que chez les femelles.

Chez les mâles, l’aileron dorsale peut atteindre 1,8 mètres de hauteur.

Chez les femelles, il ne dépasse pas 90 centimètres.

Les orques sont aussi les mammifères marins les plus rapides : ils peuvent nager à 65 km/h. 

Où vivent-elles?

Présentes dans tous les océans et la plupart des mers du monde, les orques sont une espèce cosmopolite qui évolue aussi bien dans les zones cotières qu’en milieu océanique.

Mais l’espèce est plus abondante dans les mers tempérées froides et les océans polaires, notament l’Océan Austral.

On estime que l’effectif global des populations d’orques est de l’ordre d’une centaine de milliers d’individus à l’échelle mondiale.

Une organisation autour de la matriarche

Les orques se déplacent en groupe autour d’une femelle fondatrice.

Ces unités maternelles regroupent 2 à 3 générations de mâles et de femelles se déplaçant toujours ensemble.

Ces unités sont parmi les plus stables de tout le règne animal.

A la mort de la matriarche de nouveaux groupes se forment autour des filles. 

Reproduction

Ce grand prédateur sophistiqué se reproduit peu.

Les femelles atteignent leur maturité sexuelle entre 8 ans et 14 ans.

L’intervalle entre deux naissances est de 2 à 12 ans, avec une moyenne de 5 ans.

La durée de la période de gestation est variable, de quinze à dix-huit mois.

Les femelles donnent naissance en moyenne à 5 petits viables au court de leurs 25 ans de vie reproductive.

Elles cessent de se reproduire vers 40 ans. 

Les orques mâles atteigneraient la maturité sexuelle vers 21 ans environ.

Ce sont les mâles qui voyagent d’un groupe à l’autre pour s’accoupler aux femelles des autres groupes. 

L’art de la chasse

Une orque de taille moyenne a besoin quotidiennement de 40 à 80 kg de proies.

Elles ne mangent pas toutes la même chose.

En Islande et en Norvège, elles sont spécialisées dans la pêche au hareng, en Colombie-Britannique, deux populations distinctes mangent des saumons pour l’une et des mammifères marins pour l’autre.

Dans l’océan austral, elles chassent des poissons, des éléphants de mer et des oiseaux marins.

Partout elles montrent des capacités stratégiques de chasse exceptionnelles.

A l’aide de leur langage, de la transmission social vers les plus jeunes, elles pauffinent leurs techniques de chasse.

La pêche à la palangre des légines ne pouvait pas passer inaperçue pour ces superprédateurs. 

Le langage des orques

La communication acoustique joue un rôle fondamental pour les mammifères marins vivant dans un environnement aquatique.

Les orques émettent différents sons que les scientifiques catégorisent ainsi

 Les clicks : brèves impulsions sonores employées comme signaux d’écholocation de leur proies.

Les sifflements : des sons purs stéréotypés ou variables produits lorsque les orques se regroupent.

Les cris pulsés variables caractérisés par leur richesse harmonique permettent aux individus d’un même groupe d’échanger des informations. 

L’analyse des répertoires des cris de chacune des unités maternelles d’une population a permis de montrer qu’il existait plusieurs dialectes liés à des groupes différent

Menaces sur les orques

Les orques sont des super prédateurs qui, de fait, ne devraient pas subir une mortalité par prédation importante.

Mais l’homme, avec son potentiel de nuisance exceptionnel, est responsable de leur raréfaction.

Bruits, pollution et surpêche sont les trois grandes menaces qui pèsent sur les populations d’orques dans le monde.

Alors qu’elles sont protégées par des règlementations nationales et internationales, certaines populations d’orques sont en déclin.

A Crozet, la population a été divisée par deux au début des années 2000 suite à un épisode de pêche illégale pendant lequel les pêcheurs illégaux tiraient sur les orques.

Depuis la fin de la pêche illégale, la population s’est stabilisée.

Récemment, une tendance à la diminution a été observée.

Plusieurs indices suggèrent que les orques sont toujours victimes de tirs de la part de bateaux de pêche non-autorisés ou non contrôlés (absence d’observateurs des pêches) dans les eaux internationales.

Poster un commentaire