Le lac Léman continue de monter en température et n’a jamais été aussi chaud
Entre 2012 et 2023, la température du Léman a progressé de 1 degré.
Une hausse considérable qui met en péril tout l’écosystème du lac. Explications.
La Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) a publié, lundi 12 février, son rapport scientifique sur l’évolution de la température du lac.
Entre 2012 et 2023, la température du fond du Léman a augmenté de 1 degré.
En surface, elle a augmenté de 1,2 degré en 30 ans.
Une hausse qui met en danger tout l’écosystème du lac.
Les récents records de chaleur, le manque de pluie et le fort rayonnement solaire ont eu des conséquences sur la température en surface (entre 0 et 10 mètres de profondeur).
Vie aquatique en danger
Dans le même temps, les hivers extrêmes et venteux se sont raréfiés.
Résultat, aucun brassage hivernal (quand les eaux du lac se mélangent entièrement jusqu’au fond) n’a été complété depuis l’hiver 2012-2013.
Une problématique qui creuse le déficit d’oxygène au fond du Léman et qui empêche la vie aquatique de se développer.
Non seulement la faune du lac est en danger, mais en plus la chaîne alimentaire se retrouve complètement perturbée.
Comme le détaille la CIPEL, le manque de brassage accumule tous les nutriments au fond du Léman, ce qui empêche le développement des phytoplanctons, une espèce à la base de la chaîne alimentaire de cet écosystème.
Les lacs alpins plus sensibles
Le Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, a récemment précisé que les lacs autour des Alpes sont quatre à cinq fois plus sensibles au réchauffement climatique que les océans.
La température des eaux pourrait augmenter de 3,8 degrés d’ici la fin du siècle, ce qui aurait des conséquences dramatiques sur la biodiversité lacustre.
